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once lived might think I was drawing their portraits.
Yes, Paris is a famous place for societies. I don't know whether the piece I mentioned from the French author was intended simply as Natural History, or whether there was not a little malice in his description. At any rate, when I gave my translation to B. F. to turn back again into French, one reason was that I thought it would sound a little bald in English, and some people might think it was meant to have some local bearing or other,—which the author, of course, didn't mean, inasmuch as he could not be acquainted with anything on this side the water.
[The above remarks were addressed to the schoolmistress, to whom I handed the paper after looking it over. The divinity-student came and read over her shoulder,—very curious, apparently, but his eyes wandered, I thought. Seeing that her breathing was a little hurried and high, or thoracic, as my friend, the Professor, calls it, I watched her a little more closely.—It is none of my business.—After all, it is the imponderables that move the world,—heat, electricity, love.—Habet.]
This is the piece that Benjamin Franklin made into boarding-school French, such as you see here; don't expect too much;—the mistakes give a relish to it, I think.
LES SOCIÉTÉS POLYPHYSIOPHILOSOPHIQUES.
Ces Sociétés là sont une Institution pour suppléer aux besoins d'esprit et de coeur de ces individus qui ont survécu à leurs émotions à l'égard du beau sexe, et qui n'ont pas la distraction de l'habitude de boire.
Pour devenir membre d'une de ces Sociétés, on doit avoir le moins de cheveux possible. S'il y en reste plusieurs qui resistent aux dépilatoires naturelles et autres, on doit avoir quelques connaissances, n'importe dans quel genre. Dès le moment qu'on ouvre la porte de la Société, on a un grand intérêt dans toutes les choses dont on ne sait rien. Ainsi, un microscopiste démontre un nouveau flexor du tarse d'un melolontha vulgaris. Douze savans improvisés, portans des besicles, et qui ne connaissent rien des insectes, si ce n'est les morsures du culex, se précipitent sur l'instrument, et voient—une grande bulle d'air, dont ils s'émerveillent avec effusion. Ce qui est un spectacle plein d'instruction—pour ceux qui ne sont pas de ladite Société. Tous les membres regardent les chimistes en particulier avec un air d'intelligence parfaite pendant qu'ils prouvent dans un discours d'une demi heure que O⁶ N⁸ H⁵ C⁶ etc. font quelque chose qui n'est bonne à rien, mais qui probablement a une odeur très désagréable, selon l'habitude des produits chimiques. Après celà, vient un mathématicien qui vous bourre avec des a+b et vous rapporte enfin un x+y, dont vous n'avez pas besoin et qui ne change nullement vos relations avec la vie. Un naturaliste vous parle des formations spéciales des animaux excessivement inconnus, dont vous n'avez jamais soupçonné l'existence. Ainsi il vous décrit les follicules de l'appendix vermiformis d'un dzigguetai. Vous ne savez pas ce que c'est qu'un follicule. Vous ne savez pas ce que c'est qu'un appendix vermiformis. Vous n'avez jamais entendu parler du dzigguetai. Ainsi vous gagnez toutes ces connaissances à la fois, qui s'attachent à votre esprit comme l'eau adhére aux plumes d'un canard. On connait toutes les langues ex officio en devenant membre d'une de ces Sociétés. Ainsi quand on entend lire un Essai sur les dialectes Tchutchiens, on comprend tout celà de suite, et s'instruit énormément.
Il y a deux espèces d'individus qu'on trouve toujours à ces Sociétiés: 1⁰ Le membre à questions; 2⁰ Le membre à "Bylaws."
La question est une spécialité. Celui qui en fait métier ne fait jamais des réponses. La question est une manière très commode de dire les choses suivantes: "Me voilà! Je ne suis pas fossil, moi,—je respire encore! J'ai des idées,—voyez mon intelligence! Vous ne croyiez pas, vous autres, que je savais quelque chose de celà! Ah, nous avons un peu de sagacité, voyez vous! Nous ne sommes nullement la bête qu'on pense!"—Le faiseur de questions donne peu d'attention aux réponses qu'on fait; ce n'est pas là dans sa spécialité.
Le membre à "Bylaws" est le bouchon de toutes les émotions mousseuses et généreuses qui se montrent dans la Société. C'est un empereur manqué,—un tyran à la troisième trituration. C'est un esprit dur, borné, exact, grand dans les petitesses, petit dans les grandeurs, selon le mot du grand Jefferson. On ne l'aime pas dans la Société, mais on le respecte et on le craint. Il n'y a qu'un mot pour ce membre audessus de "Bylaws." Ce mot est pour lui ce que l'Om est aux Hindous. C'est sa religion; il n'y a rien audelà. Ce mot là c'est la Constitution!
Lesdites Sociétés publient des feuilletons de tems en tems. On les trouve abandonnés